Je suis le lieutenant Jean-Nicolas Chagnon originaire de Grand-Mère, Québec, adjoint au médecin au 41e Centre des services de santé des Forces canadiennes, à St-Jean-sur-Richelieu.
Et je suis Lieutenant Sylvie Roy de Gatineau, Québec, adjointe au médecin mutée à Petawawa.
CHAGNON : Les adjoints au médecin font partie intégrante de l’équipe militaire de soins de santé qui prodigue des soins de première ligne et d’urgence. Nous travaillons dans de nombreux endroits différents : à bord de navires sur l’océan, à bord d’aéronefs, à l’étranger, dans des tentes ou dans des cliniques.
CHAGNON : L’adjoint au médecin, on est des professionnels de la santé, qui sont vraiment l’extension des officiers médicaux, donc des médecins.
ROY : On a une variété de soins aux patients, que ce soit une douleur à l’orteil, maux de tête, douleur thoracique…
CHAGNON : On se retrouve à faire des diagnostics, interpréter des laboratoires, donc on est vraiment là pour appuyer les médecins.
CHAGNON : Notre travail consiste à voir à ce que les membres des Forces soient en santé et aptes au déploiement. Nous avons la chance de les accompagner en missions internationales, souvent appelés à travailler dans des régions où les conditions sont extrêmement difficiles.
CHAGNON : En tant qu’adjoint au médecin, on n’a pas toujours le médecin avec nous. Il y a certains endroits qu’on va être complètement indépendant en déploiement, mais on est toujours là pour appuyer et traiter nos soldats déployés ou en garnison.
CHAGNON : Cela veut dire qu’il faut voir à tout, que ce soit en prodiguant des soins primaires et des soins médicaux d’urgence ou encore en soignant des patients victimes de traumatisme en phase critique.
CHAGNON : En déploiement, ce qui est important à savoir, c’est qu’on parle d’un travail qui est 24 heures sur 24. Donc on n’a pas de rendez-vous qui sont schédulés, vraiment on est là pour le soldat en premier.
ROY : Parfois, ça peut être très stressant. On doit s’adapter et c’est la raison pour laquelle on a un entraînement incroyable pour être prêt pour ces missions.
CHAGNON : Donc, voilà, c’est une job qui est très demandante, par contre qui est très gratifiante.
ROY : Le plus intéressant quand on est adjoint au médecin, c’est qu’on ne travaille jamais bien longtemps au même endroit. Les Forces peuvent vous affecter à n’importe laquelle de leurs installations. Vous suivez donc sans cesse des formations dans de nouveaux environnements et perfectionnez vos compétences dans les soins que vous dispensez.
CHAGNON : Que ce soit pour fournir d’urgence des secours humanitaires au sein de l’Équipe d’intervention en cas de catastrophe ou un emploi spécialisé faisant appel à la médecine de plongée et de vol, votre seule contrainte est dictée par votre désir ou non de voir de nouveaux endroits et de faire de nouvelles choses.
ROY : J’ai eu la chance de déployer avec l’ambassade canadienne en Afghanistan, là où j’ai pris soin de nos membres de nos Forces, aussi les employés civils canadiens et les employés locaux. Apprendre à travailler avec une culture totalement différente, ils nous apportent une expérience au niveau de la médecine hors de l’ordinaire de ce qu’on voit au Canada.
CHAGNON : Le programme d’adjoint au médecin militaire permet à ses étudiants de fréquenter les meilleurs hôpitaux universitaires et autres établissements partout au Canada. Quand vous aurez terminé votre formation, vous serez affecté à une installation des Forces armées canadiennes, ici au Canada ou à l’étranger.
CHAGNON : La journée commence avec la parade des malades, en général. Les militaires de la garnison qui sont malades ou blessés vont se présenter à nous. Donc, c’est un peu une clinique sans rendez-vous. On diagnostique, on s’assure de trouver la condition, ainsi que le traitement approprié.
ROY : Lors de ma première affectation comme adjointe au médecin, j’ai été mutée ici à Petawawa. Ce fut une expérience assez remarquable, qui nous permet de pratiquer nos habiletés médicales, faire face à tous ces traitements, soins, maladies, peu importe l’environnement.
CHAGNON : Si vous êtes affecté à bord d’un navire, au sein des forces d’opérations spéciales, ou de l’Aviation, vous suivrez une formation spécialisée pour vous préparer aux besoins spécifiques de ces postes. En tant qu’adjoint au médecin, vous ferez partie d’un hôpital chirurgical et serez formé pour devenir chef d’une équipe de traumatologie en plus de fournir du soutien aux soins médicaux primaires.
CHAGNON : Vous ne cesserez jamais d’apprendre. Vous suivrez régulièrement des cours de formation médicale continue afin d’être toujours au fait des dernières innovations en médecine. Il est aussi possible de travailler n’importe où au pays dans des hôpitaux civils afin de conserver et de mettre à niveau vos compétences.
ROY : On attend beaucoup de vous, en tant qu’officier et responsable des soins de santé. Les adjoints au médecin doivent voir au perfectionnement des membres de leur équipe, tant durant les missions qu’en d’autre temps.
ROY : Depuis mon engagement avec les Forces canadiennes, ça continue à être une expérience formidable. La chance de déployer, aller en Afghanistan… J’ai eu la chance de me rendre en Allemagne avec une mutation de 4 ans avec ma famille. C’est quelque chose que je n’aurais pas eu la chance de vivre avec le monde civil.
CHAGNON : En fait, ce qui me rend le plus fier dans mon travail, c’est quand je vois un militaire que j’ai traité dans le passé, qui est retourné au travail. On n’a pas besoin du remerciement de ces gens-là, seulement de les voir être capables d’évoluer dans leur carrière. Pour moi, c’est vraiment le bénéfice ultime, dans le fond, d’être un adjoint au médecin pour les Forces canadiennes.