TITRE:
Technicien / Technicienne en groupes électrogènes
GIRARD : Dans les Forces canadiennes, la puissance militaire dépend souvent de la puissance électrique – si les lumières, les radios et les radars ne fonctionnent pas, ça peut être de mauvais augure pour les troupes.
Je suis le Caporal Dominic Girard, originaire du Saguenay - technicien en groupes électrogènes et muté à la 3e escadre de Bagotville.
Et je suis le Caporal-chef Daniel Leclerc, originaire de Cudworth en Saskatchewan – technicien en groupes électrogènes à Valcartier.
Nous, on s’assure que le courant passe tout le temps.
TITRE :
TECHNICIEN / TECHNICIENNE EN GROUPES ÉLECTROGÈNES
DANS LES FORCES CANADIENNES
GIRARD : Quand on est en mission mais hors réseau, fournir l’électricité 24 heures sur 24 est crucial au succès des opérations – et à la sécurité de nos soldats et aviateurs canadiens.
Les techniciens en groupes électrogènes installent, font fonctionner et maintiennent des systèmes d’alimentation statiques et mobiles.
Nous, on s’occupe d’entretenir ces génératrices-là, de les vérifier mensuellement, de faire les maintenances annuelles, de faire les réparations au fur et à mesure qu’elles nous sont dictées par le moteur lui-même.
LECLERC : Que ce soit dans la Force régulière ou dans la Réserve, les techniciens en groupes électrogènes sont les experts qui connaissent la machinerie qui convertit la puissance mécanique en courant électrique.
GIRARD: Où notre tâche s’arrête, celle-là des électriciens commence. On travaille tous ensemble dans le même but, qui est de donner du courant à tous les clients en tout temps. Donc, il y a beaucoup de camaraderie surtout entre la shop électrique et nous – on est très proches.
LECLERC : On est mécaniciens diesel et électromécaniciens et on va partout où vont les Forces : en garnison et en déploiement. Mais ce métier-là ne s’apprend pas en une ou deux semaines dans une salle de cours.
GIRARD : Si tu veux te joindre à notre petite communauté de techniciens en groupes électrogènes, tu dois acquérir de solides bases en mathématiques et physique et montrer un grand intérêt pour tout ce qui est machinerie, électricité, et comment les deux fonctionnent et agissent ensemble.
LECLERC : Après ta qualification militaire de base, tu vas te rendre à Gagetown, au Nouveau-Brunswick pour six mois de cours intensifs pratiques à l’École du génie militaire.
GIRARD: Là, on va t’enseigner la théorie – et la réalité – pour chaque système d’alimentation, réseau électrique et groupe électrogène statique et mobile : leur fonctionnement et comment les installer et les réparer quand des difficultés imprévues s’en mêlent.
Pour l’examen final, on te montre un groupe électrogène fonctionnel et on le met en pièces. Pour réussir l’examen, tu dois remonter les systèmes électrique et mécanique, rebrancher tout ça et remettre l’appareil en marche.
LECLERC : Mais le véritable examen, c’est quand tu te retrouves en déploiement outre-mer ou dans une région éloignée du Canada, où tout le courant est généré par l’équipement qu’on transporte.
GIRARD: En déploiement, le métier est 24 heures sur 24. Si on manque de courant, vous devez vous réveiller, peu importe dans quel état vous êtes, où vous êtes, qu’est-ce que vous faites. On sait qu’un moteur de cette grosseur-là n’a pas de prix, surtout en déploiement. Donc on doit s’assurer du bon fonctionnement de celui-ci.
LECLERC : En théâtre, c’est primordial d’avoir du courant. On n’a pas toujours accès au courant local. Donc tout le monde se fie à nous.
GIRARD : Nous, on leur donne un pouvoir électrique, donc ça leur permet d’avoir des douches chaudes, d’avoir des repas chauds, d’avoir des frigidaires, d’avoir tout ce que le courant électrique peut nous apporter de confort.
LECLERC : À la fin de la journée, quand tout fonctionne bien puis que j’ai fait ce que j’avais à faire, là je suis content.
GIRARD : Ce que j’aime le plus de ma job, c’est la diversité, qu’on a, qu’on parte de la soudure, de l’électronique, de l’électrique lui-même. Ce métier-là est tellement vaste et tellement hors du commun…
Quand les gens voient que le courant n’est pas inné, et ne vient pas de lui-même, puis qu’on répare ça ou qu’on leur fournit du courant temporaire, ils l’apprécient beaucoup. Parce que sans courant, c’est juste du camping.