TITRE:
Technicien / Technicienne des matériaux
CAPORAL ALEX LEBRUN : Je suis le caporal Alex Lebrun, originaire de Ville Dégelis, au Bas-Saint-Laurent. Technicien des matériaux au 5e Bataillon des services, à Valcartier.
SOLDAT MARYAN ROSS-BOURDEAU : Et je suis Maryan Ross-Bourdeau, originaire de Valcartier. Technicienne des matériaux au 5e Bataillon des services du Canada.
NARRATION : Les techniciens des matériaux sont les fabricants de l’Armée canadienne. Ils ont les compétences nécessaires pour réparer ou fabriquer divers articles afin que l’équipement terrestre puisse fonctionner de façon optimale pendant l’entraînement et les déploiements opérationnels. Ils travaillent avec des métaux et des composites (tels que le blindage et la protection interne des chars d’assaut), sur l’équipement de protection (dont les masques à gaz), ainsi qu’avec des textiles (comme la toile et le PVC pour les abris militaires).
ROSS-BOURDEAU : Comme technicienne des matériaux, on peut faire de la carrosserie, de la peinture, de la soudure, de la couture. Il y a aussi des masques à gaz. Il y a tellement d’affaires que t’as pas le temps de te tanner.
NARRATION : Les techniciens des matériaux sont habiles et capables de faire des réparations mobiles sur des véhicules endommagés ou des abris, et ce, dans tous les environnements, du nord de l’Arctique aux lieux désertiques. Dans le cadre de leur travail, ils peuvent être appelés à effectuer des réparations sur la ligne de front. « Arte et Marte », « Par l’adresse et le combat », est leur devise. Ils sont avant tout des soldats et s’entraînent afin d’être prêts à tout.
LEBRUN : On peut sculpter le métal à partir d’un bloc pour en faire ce qu’on veut, puis moi ayant un côté artistique, ça m’arrive de faire des sculptures en métal. Quand j’étais plus jeune, mon grand-père avait un atelier. Il me laissait travailler dans son atelier. C’est là que j’ai appris à travailler avec les métaux puis que j’ai développé cet amour-là.
ROSS-BOURDEAU : Mon expérience marquante dans l’armée c’est quand je suis partie dans le clos, puis j’ai remarqué le travail d’équipe était fou, la communication était vraiment bonne. L’esprit de corps est incroyable dans les Forces armées canadiennes. Aussitôt que tu vas avoir de la misère avec quelque chose, il y a quelqu’un qui va même se battre pour pouvoir t’aider. Il va faire tout en son pouvoir pour pouvoir réussir avec toi. On travaillait tous ensemble pour faire en fin de compte une belle job.
NARRATION : Après avoir achevé leur instruction professionnelle initiale, les techniciens des matériaux sont affectés à l’une des nombreuses bases des Forces armées canadiennes au pays. Une fois qu’ils auront acquis de l’expérience, ils pourraient avoir l’occasion de travailler avec les forces d’opérations spéciales du Canada.
ROSS-BOURDEAU : Aussitôt que je suis rentrée dans mon métier, je pensais que j’allais être rejetée à cause que j’étais une fille. Au contraire, les gars m’ont vraiment accueillie, je me suis sentie vraiment acceptée.
LEBRUN : La première ligne pour les techniciens des matériaux, c’est de supporter directement une unité de combat. Alors les techniciens des matériaux, eux, sont aussi appelés à effectuer des tâches de combat avec ces unités-là, mais lorsqu’il y a un bris, c’est eux, en première ligne, qui vont réparer le matériel ou en fabriquer du nouveau, mais ça reste toujours des tâches qui sont assez restreintes. Où est-ce que ça devient plus technique, plus long, plus complexe, on envoie ça en deuxième ligne. En deuxième ligne on a plus d’équipement, de la machinerie plus lourde. Lorsque ça ne fonctionne pas, pour nous en deuxième ligne, on passe maintenant à la troisième ligne, qui eux vont complètement démonter les équipements au complet, puis ils ont des techniciens qui ont des connaissances encore plus avancées puis des équipements aussi encore plus avancés.
ROSS-BOURDEAU : La débrouillardise est vraiment importante en tant que technicienne des matériaux. Si quelque chose ne fonctionne pas dans le clos, il va toujours y avoir une autre façon de le faire.
LEBRUN : On a toutes les compétences puis les équipements pour fabriquer des pièces qui n’existent même pas. Alors, nos collègues viennent nous voir, puis nous avec les matières premières, on peut faire n’importe quoi.
ROSS-BOURDEAU : Ma carrière à date a dépassé mes attentes. Je m’attendais à une job de soudure comme dans le civil. Finalement, il y a plein d’autres choses, tu peux sortir faire de la couture, tu peux faire de la carrosserie, tu peux faire de la peinture. Il n’y a jamais quelque chose que tu ne peux pas faire.
LEBRUN : Le technicien des matériaux, c’est le bricoleur par excellence. On fabrique n’importe quoi pour n’importe qui.