TITRE:
Technicien / Technicienne de véhicules
CAPORAL MARTIN AVOINE : Je suis le caporal Martin Avoine, originaire de Labelle. Technicien de véhicules au 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada, à Valcartier.
CAPORAL DAVE ALIE : Et je suis le caporal Dave Alie, de la ville de Québec. Technicien de véhicules au 2e Régiment blindé du Canada, à Valcartier.
NARRATION : Les techniciens de véhicules entretiennent et réparent des véhicules terrestres, ainsi que de l’équipement motorisé tel que les générateurs électriques et les appareils de chauffage à combustible. En tant que membres du Corps du génie électrique et mécanique royal canadien, ces soldats-techniciens inspectent, réparent, remettent en état et modifient tous les types d’équipement militaire à la fine pointe de la technologie.
AVOINE : On a un renouvellement de la flotte qui est en train de s’instaurer au fil des années. Cette flotte-là en fait, c’est quelque chose qui est très très très motivant pour quelqu’un qui veut pousser un petit peu plus loin au niveau de l’aspect technologique de la chose.
NARRATION : Dans les garnisons, les techniciens de véhicules travaillent dans des garages bien outillés. Cependant, ils doivent être aussi mobiles que les unités qu’ils soutiennent lors d’exercices ou de missions outremer, où ils sont appelés à travailler à partir d’installations de réparation temporaires. Leur travail comprend également la récupération de tous les types de véhicules utilisés par la force terrestre, et ce, peu importe où ils tombent en panne, à l’aide de camions de remorquage courants ainsi que de véhicules de récupération à roues et à chenilles spécialisés.
ALIE : Aller chercher les troupes montées, qui sont justement dans une mauvaise posture, soit enlisées, soit bris mécaniques, puis il faut aller leur porter secours.
AVOINE : Peu importe le moyen, il faut que la mission continue puis, c’est quelque chose de très très motivant d’être capables de prendre tous les outils de ce que les Forces armées nous ont appris pour atteindre l’objectif au final. C’est vraiment ce qui est intéressant par rapport au métier de technicien de véhicules. C’est sûr que ça prend un esprit analytique. Ça prend une personne qui va comprendre l’ensemble du problème, qui va être capable de comprendre ce qui se passe derrière, pas juste le symptôme en tant que tel, pour pouvoir régler puis corriger une situation à long terme, puis ne pas juste patcher un problème sur le spot. Pour être efficaces dans ce travail-là, d’abord et avant tout ça prend un travail, une éthique de travail acharnée, puis une volonté de faire en sorte que, on va vers l’avant puis on pousse l’équipement pour que nos troupes puissent accomplir leurs missions.
ALIE : Moi j’ai la passion que j’ai découvert pour la course à pied. Je suis rendu à faire de l’ultramarathon, je suis rendu aussi avec trois Ironman de la compétition à Petawawa. Des choses qu’on vient développer, qui vient aussi nous aider dans notre travail.
AVOINE : Comme techniciens de véhicules on a besoin d’être formés sur chacun de ces véhicules-là, pour aller les essayer en fait. On a une chance incroyable quand même de se promener avec ça. Un véhicule d’une aussi grande ampleur avec une envergure dans des secteurs qui sont protégés, des endroits où est-ce qu’on peut les essayer au maximum de leurs capacités. C’est quelque chose que les gens dépensent des fortunes pour faire au niveau du civil, mais qu’on ne peut pas faire en temps normal. Ici on a l’occasion de le faire, puis ça c’est quelque chose qui est vraiment très motivant.
NARRATION : Après avoir achevé leur instruction, les techniciens de véhicules sont affectés à l’une des nombreuses bases des Forces armées canadiennes au pays. Travaillant au sein d’équipes de techniciens, ils entretiennent et réparent la flotte de véhicules de leur unité.
ALIE : Quand je suis rentré, je brisais des bolts. Je n’étais pas le meilleur technicien. Puis c’est avec le temps et la persévérance que justement je suis rendu la personne que je suis aujourd’hui.
AVOINE : C’est certain que quand on est en garnison versus quand on est en déploiement ou à tout le moins en exercice, le tempo va changer. On crée un niveau d’amitié qui est assez important parce que tout le monde travaille en harmonie pour faire avancer une job qui est très très importante. Je suis une personne qui aime résoudre les problèmes, puis le fait d’être capable de pouvoir le faire sur les véhicules des Forces armées canadiennes, avec des technologies qui sont grandissantes maintenant au sein de l’Armée, était quelque chose pour moi qui était important.
NARRATION : « Arte et Marte », « Par l’adresse et le combat », est la devise du Corps du génie électrique et mécanique royal canadien. Les techniciens de véhicules sont avant tout des soldats, et ils reçoivent la même instruction au combat de base que les autres soldats de l’Armée. Ils peuvent également avoir l’occasion de poursuivre leur instruction au combat dans divers domaines, tels que le parachutage, les premiers soins au combat, la guerre en hiver et la conduite de véhicules blindés.
ALIE : La complexité aussi des choses. On ne jugerait pas comment c’est complexe tout ce qui se passe, puis tous les liens qu’on y retrouve avec toutes les unités, avec tout le personnel. De très belles choses à voir et à ne pas manquer.
AVOINE : À un moment donné j’étais tanné un petit peu de relever toujours les mêmes défis. Il me manquait toujours un petit quelque chose. Ce petit quelque chose-là, à un moment donné j’ai réalisé que c’était ce petit désir-là de dépassement, puis de servir mon pays qui était de joindre les Forces armées canadiennes. Quelque chose qui est arrivé à l’âge de 25 ans en fait.
ALIE : J’ai vraiment réussi à me trouver, on va dire. Quand je suis rentré dans l’Armée, je n’étais pas la personne que je suis aujourd’hui. Je n’avais pas la même assurance. Je n’avais pas non plus les mêmes capacités physiques. Je n’avais pas non plus les mêmes compétences professionnelles que j’ai aujourd’hui.