TITRE:
Médecin
CAPITAINE RAN TAO : Je suis capitaine Ran Tao, de Montréal. Je suis médecin, présentement mutée à la garnison St-Jean.
Les médecins militaires jouent un rôle important au sein des Forces armées canadiennes, prodiguant des soins directs aux hommes et aux femmes en uniforme tant au pays qu’à l’étranger. En servant dans les forces armées, les médecins peuvent pratiquer la médecine familiale (ou un éventail impressionnant de spécialités avancées) au plus haut niveau sans les responsabilités, les distractions et les dépenses qu’entraîne la gestion d’un cabinet privé.
TAO : On est vraiment chanceux ici, parce qu’on peut travailler avec des physios, des techniciens en radiologie, on a une équipe de santé mentale, on a accès à des collègues. C’est vraiment tout fait dans un esprit d’équipe. Tout le monde s’entraide, tout le monde travaille dans le même but. On a beaucoup d’accès aussi aux spécialistes, en consultation. On est très bien équipés pour épauler nos patients, justement.
À titre de dirigeants d’équipes de soins de santé compétentes et hautement motivées, les médecins militaires peuvent être appelés à travailler en milieu clinique ou sur le terrain pour assurer des services de soins de santé primaires.
TAO : Notre population de patients est différente : on voit des gens plus jeunes, on voit des gens plus actifs, avec un travail vraiment très exigeant, différent de ce que les gens peuvent faire dans le civil, aussi. Puis on voit des pathologies qui sont vraiment très spécifiques à ça.
Les médecins militaires ont continuellement l’occasion d’approfondir leurs connaissances et de perfectionner leurs compétences. De nombreux médecins consacrent une partie de leur service à maintenir et à améliorer leurs compétences cliniques dans certains des centres médicaux civils de premier plan au Canada.
TAO : Moi, par exemple, je vais pratiquer le soir dans une clinique de sans rendez-vous, où je vois des enfants, je vois des personnes âgées. Ça me permet de garder un peu mes compétences dans des domaines que je vois pas toujours au travail.
Une infinité de possibilités et d’aventures s’offrent également, dont des déploiements outremer au sein de l’Armée, de la Marine et de l’Aviation, des missions d’aide humanitaire dans des pays en développement et des exercices en plein air.
TAO : On a la chance d’aller un peu partout au Canada, d’aller voir le monde, et on sait jamais à quoi s’attendre dans une journée.
En période de conflit, les médecins militaires doivent relever un défi unique : répondre aux besoins urgents des hôpitaux de campagne et des unités de traumatologie sur les lignes de front. Pour bon nombre de médecins militaires, servir les hommes et les femmes qui se battent pour le Canada en théâtre opérationnel s’avère une expérience émouvante et inoubliable.
TAO : J’ai eu la chance d’aller faire mon cours de recrues. Pour moi, c’était une expérience vraiment nouvelle puis j’ai vraiment aimé ça. J’ai eu la chance d’aider dans les efforts contre les inondations, il y a un an de ça, puis j’ai participé aussi à l’opération de sécurité quand il y avait le sommet du G7, récemment. Je suis allée sur plusieurs exercices de campagne où on pratique à faire des scénarios de guerre, des scénarios où on reçoit des patients blessés, puis comment on va faire pour se débrouiller pour ça.
Après avoir terminé leur formation professionnelle de base, la plupart des médecins militaires commencent leur carrière militaire par une affectation de trois à quatre ans à titre de médecins militaires généralistes dans une base des Forces armées canadiennes.
Au cours de leur affectation initiale de quatre ans, les médecins peuvent s’attendre à participer au moins une fois à une mission d’aide humanitaire ou de secours aux sinistrés, ou à se rendre dans une région en guerre ou se relevant d’un conflit.
Les médecins militaires jouissent d’excellentes possibilités d’avancement et de perfectionnement professionnels. Après quelques années en poste, ils pourraient avoir l’occasion de poser leur candidature pour suivre une formation spécialisée entièrement payée dans des domaines comme la radiologie, l’orthopédie, la chirurgie générale, l’anesthésiologie, la psychiatrie, la médecine interne, ainsi que la physiatrie et la réadaptation.
Des possibilités sans pareil de formation spécialisée en médecine sous-marine, en médecine aéronautique, en médecine de la plongée, en évacuation sanitaire, en intervention en cas d’attaque biologique ou nucléaire, en médecine du travail et en opérations spéciales s’offrent aussi.
TAO : La meilleure expérience que j’ai eue dans les Forces, c’est mon cours de médecine de l’aviation parce que c’est très stimulant, ça m’a permis d’aller voler dans des hélicoptères, d’aller découvrir un autre monde, pour moi, puis de découvrir toutes sortes de métiers super intéressants.
TAO : Je pense que ce qui m’attire beaucoup des Forces, c’est qu’on fait partie d’une grande famille, on fait partie d’une grande équipe. C’est une carrière enrichissante, peu importe les intérêts de la personne. Je voulais partir à l’aventure, je voulais avoir une pratique un peu non-conventionnelle. J’ai trouvé que les Forces armées canadiennes pouvait m’offrir ça.