TITRE:
Officier·ére des affaires publiques
CAPITAINE FRÉDÉRIC THOUIN : Je suis le capitaine Frédéric Thouin, de Boisbriand, Québec, officier des affaires publiques au Groupe de soutien de la 2e Division du Canada à Montréal.
Qu’il s’agisse d’une mission de recherche et sauvetage spectaculaire, d’une collaboration avec nos alliés de l’OTAN ou de la mise en évidence des réalisations professionnelles de nos troupes, le rôle d’un officier des affaires publiques dans les Forces armées canadiennes suit une constante : aider à faire la lumière sur l’histoire des personnes qui se sont portées volontaires pour servir au sein des Forces armées canadiennes.
CAPITAINE FRÉDÉRIC THOUIN : Nous, on recherche toute l’information nécessaire, on la prend, on la synthétise puis on la vulgarise pour faire en sorte que les Canadiens et Canadiennes soient en mesure de comprendre ce qu’on fait, pourquoi on est là, puis pourquoi on a besoin d’eux qui nous soutiennent, puis nous on est là pour les soutenir.
Plus que jamais, nous vivons dans un monde dominé par les médias. En plus des médias grand public, l’explosion des outils des médias sociaux et des technologies, leur pouvoir et leur portée rendent le récit des Forces armées canadiennes bien plus difficile à rapporter dans un environnement d’information complexe.
CAPITAINE FRÉDÉRIC THOUIN : Le milieu dans lequel on travaille évolue rapidement. L’officier d’affaires publiques, maintenant, se retrouve dans un monde où tout le monde est journaliste. Donc, on n’a plus seulement les journaux et les milieux traditionnels comme la télévision et la radio où notre message doit passer. Il faut maintenant se réorienter vers les médias sociaux, vers les nouvelles plateformes qui changent et qui évoluent rapidement.
En fin de compte, la responsabilité la plus importante d’un officier des affaires publiques est de protéger la valeur la plus précieuse des Forces armées canadiennes : la confiance des Canadiens.
CAPITAINE FRÉDÉRIC THOUIN : Chaque jour, c’est différent pour un officier d’affaires publiques. On peut passer une journée à conseiller, aviser notre commandant pour une décision qu’il a à prendre rapidement, puis qui est importante pour l’organisation. Comme le lendemain, on peut tomber en mode créativité, à développer avec nos techniciens en imagerie des nouvelles façons de créer un sentiment d’appartenance, autant avec le public, autant avec nos militaires, qui font partie de l’organisation. C’est important aussi de sensibiliser tous nos publics, qu’ils soient internes ou externes.
CAPITAINE FRÉDÉRIC THOUIN : Ce que j’aime de mon métier, c’est tout ce que ça m’amène au niveau social – c’est l’interaction que j’ai avec le public, en passant par les réseaux sociaux, en interagissant et en répondant à leurs commentaires, autant qu’avoir l’opportunité de parler aux commandants, d’avoir les avis et leurs expériences, le bagage qu’ils nous apportent, de pouvoir d’être une éponge d’information, puis de pouvoir la prendre et la vulgariser pour faire en sorte que tout le monde la comprenne.
Une fois leur formation militaire et professionnelle terminée, les officiers des affaires publiques sont affectés à des bases de l’Armée de terre, de la Marine ou de la Force aérienne, ou à un quartier général ici, au Canada.
CAPITAINE FRÉDÉRIC THOUIN : La première mutation est souvent une mutation pour t’aider à apprendre puis continuer à te développer en tant qu’officier d’affaires publiques. Surtout que le cours dure quatre mois et demi, donc c’est un cours intensif qui montre les bases, donc il est important après, quand on est muté, de se retrouver dans un élément plus d’équipe où il y a beaucoup d’officier d’affaires publiques supérieurs séniors qui peuvent t’apporter leur expérience et tu peux acquérir tout le nécessaire pour continuer par la suite.
Si vous aimez être autonome et au centre de l’action à tout moment, la carrière d’officier des affaires publiques pourrait être le métier stimulant que vous recherchez.
CAPITAINE FRÉDÉRIC THOUIN : Quand on a été déployés sur l’Op Laser dans les CHSLD, ça a pris tout le monde par surprise, on se le cachera pas. Les Forces armées canadiennes se sont adaptées rapidement, ont trouvé les moyens. Nous aussi, au niveau des communications, ont été obligés de s’adapter, de développer un message qui allait dans le sens de l’aide. Et de voir l’impact qu’on a pu avoir sur le terrain, ça m’a apporté tellement sur le plan humain, et de voir à quel point on a eu une importance et un impact positif sur ces gens-là, qui étaient dans un besoin immense qu’on ne peut imaginer. On a eu cette opportunité-là, puis on est contents d’avoir fait la différence.