TITRE:
Officier de la police militaire
Je suis Major Myriam-Olivia Busset de la Ville de Saint-Romuald, à Québec. Je suis un officier de la police militaire et je suis présentement employé au Commandement des opérations interarmées du Canada, comme officier des plans, sous le Chef d’état-major des opérations du Groupe de la Police Militaire à Ottawa.
Je suis le Major Alain Bissonnette de Montréal. Je suis le commandant de l’unité de police militaire à la base des Forces canadiennes de Borden.
BUSSET : Les officiers de la police militaire commandent et soutiennent environ 1 300 policiers militaires au service des 90 000 soldats, marins et aviateurs de la Force régulière et de la Réserve.
Nous sommes des officiers qui assurent la sécurité des communautés civiles et militaires où nous sommes affectés, grâce à la prévention du crime et à l’application des lois. Comme membres des Forces armées canadiennes, on est aussi déployés au Canada et à l’international, pour s’assurer que la discipline et l’État de droit sont respectés. En tant qu’officier, mon rôle est de diriger et de guider les policiers militaires. Je dois aussi conseiller d’autres leaders au sein des Forces sur les questions qui affectent la sécurité et les services policiers.
BISSONNETTE : Mon travail, c’est de diriger les hommes et les femmes sous mon commandement. C’est aussi de m’assurer que ceux qui sont sous mes ordres disposent de ce qu’ils ont besoin pour compléter leurs missions avec succès. On reçoit une formation spécialisée et on a plusieurs occasions d’améliorer nos compétences et d’acquérir de l’expérience professionnelle.
BUSSET : Dans la plupart des services policiers, on commence comme patrouilleur et on reste là pour plusieurs années, et souvent même pour une carrière au complet. Les occasions de recevoir de la formation de niveau supérieur sont limitées.
Comme officier de police militaire, les tâches qu’on accomplit changent régulièrement. Il existe une foule d’opportunités pour faire avancer notre carrière. Comme officier junior sous supervision, on applique des compétences de leadership et notre entrainement immédiatement.
BISSONNETTE: Si tu es accepté comme officier de police militaire, tu commences par le cours élémentaire d’officier à Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec. Ensuite, on va à Gagetown, au Nouveau-Brunswick, pour l’étape commune de l’instruction militaire de l’Armée de terre. On apprend les compétences de base en leadership au combat pour les officiers. Par la suite, on se rend à Borden, en Ontario, à la toute nouvelle École de la police militaire des Forces canadiennes, pour compléter le cours d’officier de police militaire.
BUSSET : Le cours élémentaire d’officier de la police militaire dure environ vingt semaines et couvre une grande variété de sujets: faire respecter les lois criminelles et militaires canadiennes, le code de discipline militaire, apprendre les bases de travail de policier, incluant l’usage légal de la force lors d’une arrestation. Le cours nous apprend non seulement à devenir un officier de police, mais aussi comment les diriger. Une fois diplômé, on a acquis une compréhension détaillée des tâches des hommes et des femmes sous notre commandement. Et surtout comment les soutenir.
BISSONNETTE : Après avoir complété l’entrainement d’officier de police militaire, on peut être responsable d’un détachement de police militaire au quotidien, ou d’un peloton de campagne se préparant pour le prochain déploiement des Forces armées canadiennes. C’est la seule force policière dans le monde où on peut travailler non seulement partout au Canada, mais aussi partout sur la planète. Nous sommes la force policière de première ligne au pays.
BUSSET : Plus tard dans notre carrière on a aussi la chance de participer à des entrainements spécialisés en sécurité, surveillance, protection individuelle rapprochée, cybersécurité, lutte contre les stupéfiants, renseignement et même sur des enquêtes au niveau des crimes majeurs. Et ceci souvent en collaborant avec des corps policiers canadiens et internationaux.
BISSONNETTE : Comme officier de police militaire, on passe la plupart de notre temps à administrer et gérer les gens sous notre commandement. On est responsable de nos subordonnés, des infrastructures et de superviser les opérations. Ça inclut beaucoup de planification, d’organisation et de fournir des conseils personnels et de la direction à notre équipe.
BUSSET : Mes policiers travaillent pour moi. Ils font le travail policier et je travaille pour eux en m’assurant qu’ils ont les outils, l’entrainement et le soutien nécessaire pour accomplir leurs tâches. Que ça soit de s’occuper de leur développement, de leurs absences ou même de questions plus individuelles, ça fait partie de mon travail d’officier.
BISSONNETTE : Ma vision c’est qu’on est une équipe. J’ai mon travail et ils ont le leur. Je les respecte pour ce qu’ils font et je travaille fort pour mériter leur respect. C’est ce qui fait un Commandant de police militaire efficace. Je sais que les décisions à prendre sur un champ de bataille ou dans du travail policier de routine vont avoir de l’impact sur les policiers militaires de mon unité. Ça peut faire la différence entre la vie et la mort.
BUSSET : Depuis que je me suis enrôlé dans les Forces, j’ai acquis de l’expérience et des compétences qu’aucune autre organisation ne pourrait me donner. J’ai voyagé et travaillé avec les forces policières parmi les meilleures au Canada et à travers le monde. J’espère que toi aussi, tu feras partie de notre équipe.