TITRE:
Technicien / Technicienne des mouvements
CAPORAL-CHEF MICHELLE CÔTÉ-CAMPEAU : Je suis caporal-chef Michelle Côté-Campeau, de Lac-Mégantic, une technicienne des mouvements présentement mutée à la 8e escadre de Trenton.
Les techniciens des mouvements jouent un rôle de soutien clé dans les Forces armées canadiennes ; ils organisent le déplacement du matériel, de l’équipement et du personnel partout dans le monde à l’aide de tous les moyens de transport disponibles.
CÔTÉ-CAMPEAU : Sans techniciens de mouvements, le matériel se rendrait nulle part. Les techniciens d’approvisionnement sont là pour préparer le matériel et nous, on est là pour le distribuer aux endroits destinés.
Ces techniciens assurent tous les déplacements, qu’il s’agisse d’hélicoptères, de véhicules, de munitions, de fournitures de secours humanitaire ou de gens. Ils sont responsables de la manutention sécuritaire des marchandises dangereuses et s’occupent de tous les documents douaniers et de la liaison avec les douanes.
CÔTÉ-CAMPEAU : On s’occupe de tout ce qui est bateaux, trains, avions, camions – tout ce qui est transport de matériel d’une base à l’autre, ou d’un pays à l’autre, ça peut être d’une mission à l’autre. Il faut avoir des connaissances d’ordinateur et connaissances mathématiques, c’est très important. Quand on va en déploiement, il faut être très conscient que nos erreurs peuvent coûter beaucoup. Donc, il faut faire attention, il faut être méticuleux, il faut que ce soit fait presqu’à la perfection. On n’a pas vraiment place à l’erreur.
Les techniciens des mouvements travaillent partout au Canada et à l’étranger pour coordonner les déplacements aller-retour du matériel et du personnel. Ils pourraient notamment être appelés à expédier un char Leopard par voie ferrée, à charger des armes à bord d’un hélicoptère ou à assurer le transport aérien de troupes jusqu’à destination.
Les techniciens des mouvements conduisent des véhicules militaires et se servent d’équipement de chargement spécialisé. Ils voyagent souvent vers des destinations exotiques un peu partout dans le monde à l’appui des opérations militaires et arrivent souvent parmi les premiers sur le terrain afin de veiller à la mise en place des fournitures et de l’équipement pour l’opération.
Les techniciens des mouvements planifient et coordonnent avec soin chaque mission afin de garantir que les Forces armées canadiennes puissent intervenir n’importe où dans le monde.
CÔTÉ-CAMPEAU : Ce que j’aime le plus de technicienne de mouvements, c’est de pouvoir voyager. Souvent on va être envoyés avec les avions à différentes missions pour aider avec le matériel dans les avions, ou soit de travailler ailleurs dans d’autres pays. C’est beaucoup de diversité, puis c’est l’fun d’apprendre d’autres cultures aussi.
Après avoir terminé leur formation, les techniciens des mouvements sont affectés à une unité opérationnelle afin d’appuyer directement la Marine royale canadienne, l’Armée canadienne ou l’Aviation royale canadienne.
CÔTÉ-CAMPEAU : Ma première mutation en tant que technicienne des mouvements était la base de Winnipeg. Je ne parlais aucunement l’anglais, je connaissais pas mon métier, je connaissais pas personne. Je me suis fait accueillir comme si je faisais partie de la famille puis malgré mes difficultés en anglais, on m’a aidée à tous les jours et puis aujourd’hui je suis complètement bilingue. Ça a aussi été un environnement où j’ai eu la chance d’apprendre tranquillement à mon rythme, sans aucune pression, c’était parfait. J’ai adoré ma première mutation à Winnipeg.
À mesure qu’ils acquièrent de l’expérience, les techniciens des mouvements peuvent suivre de la formation avancée en manutention de marchandises dangereuses, en opérations d’hélicoptères, en soutien au transport aérien tactique, ainsi qu’en chargement et arrimage de navires, entre autres compétences spécialisées.
Les techniciens des mouvements sont aussi employés en tant qu’arrimeurs à bord d’avions de transport militaires. Cette qualification spécialisée permet aux techniciens des mouvements de faire partie de l’équipage d’aéronefs comme le CC-177 Globemaster et l’hélicoptère CH-147F Chinook.
CÔTÉ-CAMPEAU : Je suis très fière du chemin que j’ai accompli. Avant de commencer, je venais de Lac-Mégantic, un petit village tout près de la Beauce, en fait. C’est très tranquille et puis très paisible ; je voulais vraiment sortir, donc d’avoir pris la décision de faire un gros saut comme ça, puis de rentrer dans la famille des Forces canadiennes, ça m’a permis de voir plein d’expériences. Ça m’a permis de voyager, ça m’a permis d’ouvrir mes horizons. Ça m’a permis de découvrir mon pays au complet, puis ça m’a permis de découvrir des gens merveilleux que j’aurais pas rencontré sans avoir joint les Forces canadiennes.
TITRE:
Technicien / Technicienne des mouvements