TITRE:
Technologue en radiologie médicale
CAPORAL-CHEF CAROLINE TURCOTTE : Je suis le Caporal-chef Caroline Turcotte de Lévis, Québec. Je suis technologue en radiologie médicale à la 5e Ambulance de campagne, à Valcartier.
CAPORAL-CHEF MARIE-JOSÉE DUGUAY : Et je suis le Caporal-chef Marie-Josée Duguay native de Tracadie, Nouveau-Brunswick, technologue en radiologie médicale présentement affectée à la base d’Edmonton.
DUGUAY : En tant que membres de l’équipe des Services de santé des Forces canadiennes, les technologues en radiologie médicale servent dans certaines des installations d’imagerie médicale les plus modernes au Canada, dans les salles de radiologie à bord des navires d’approvisionnement de notre Marine, et dans les hôpitaux de campagne – en déploiement et lors de missions humanitaires, partout dans le monde.
TURCOTTE : Partout où on va, on met notre équipement de pointe au service de nos soldats, marins et membres de la Force aérienne. Dans les Forces – et surtout en traumatologie, sur le terrain – on travaille directement avec les médecins et on sent qu’on fait partie intégrante de l’équipe.
TURCOTTE : C’est plus facile d’aller approcher les médecins et tous les autres professionnels de la santé. Je peux apprendre davantage des médecins, j’acquiers beaucoup plus d’expérience grâce à cet aspect-là.
DUGUAY : Au pays, dans les cliniques de nos bases, notre travail est similaire à ce qui se fait dans les hôpitaux civils canadiens : radiographie numérisée, tomodensitométrie, échographie. Mais on est toujours prêts à être déployés dans le cadre d’opérations.
DUGUAY : C’est sûr que là-bas, c’est vraiment très occupé. Au début, on fait les radiologies de base. Un coup que ça c’est terminé, c’est soit qu’on fait une tomodensitométrie assez rapidement pour voir c’est quoi le degré des blessures. On est vraiment très inclus, très près du patient tout le long du traitement.
TURCOTTE : En mission, comme ça, les ressources sont toujours plus limitées, alors il y a toujours moins de médecins spécialistes, alors il arrivait très très fréquemment que les médecins venaient demander notre opinion sur les radiographies que l’on venait tout juste de faire.
TURCOTTE: Lors du déploiement initial en Afghanistan, grâce à la téléradiographie, on envoyait des radiographies au Canada par satellite; les radiologistes faisaient leur analyse et renvoyaient ensuite les résultats aux médecins à Kandahar, dans la salle de traumatologie.
TURCOTTE : Le métier de technologue en radiologie médicale est très stimulant car il allie technologie, voyages et déploiements.
TURCOTTE : J’avais comme besoin que ça bouge davantage et puis de pouvoir partir à l’aventure, aller voir autre chose pendant que je suis encore jeune. Alors c’est un peu pour ça que la vie civile ne comblait pas toutes mes attentes.
DUGUAY: Si tu cherches plutôt un travail à temps partiel, il existe une autre excellente façon de participer à la mission des Forces et servir ton pays : en étant technologue en radiologie médicale dans la Réserve des Services de santé.
MODULE 2 – Ce qui rend le métier unique
DUGUAY : Nous, c’est sûr que des amis, on en a, mais les amis militaires, c’est pas pareil. Peu importe où tu vas, quand tu t’en vas, tu reviens, tu te vois pas pendant des années, tu te retrouves – c’est comme si tu t’étais jamais laissés. C’est incroyable – les amitiés qu’on se fait dans les Forces canadiennes, c’est des amitiés qui durent, c’est des amitiés pour la vie.
TURCOTTE : Quand on est en mission, on a vraiment le sentiment d’accomplir quelque chose de très très concret, puis vraiment pour des gens qui font partie de notre grande famille. C’est des blessés totalement différents de ce qu’on peut avoir ici dans les hôpitaux civils, c’est toujours très très excitant pour nous de voir des choses, médicalement parlant, très exceptionnelles. Alors, faut être fait fort pour aller travailler en mission.
DUGUAY : Pour aimer ce métier, c’est sûr qu’il faut aimer travailler avec les gens, il faut aimer les soins aux patients, il faut avoir la patience, la compassion, il faut avoir un petit peu d’empathie, de la sympathie. Ça prend un petit peu de tout. Aussi la chance d’aller aider outremer, dans des pays que bien des gens auront jamais la chance d’aller visiter – c’est pour ça qu’on s’est enrôlé, c’est pour aller aider.
MODULE 3 – Formation spécifique pour le métier
DUGUAY : Pour exercer le métier de technologue en radiologie médicale dans les Forces canadiennes, tu dois être technologue autorisé en radiographie avec une licence émise par l’Association canadienne des technologues en radiation médicale ou par l’Ordre des technologues en imagerie médicale et en radio-oncologie du Québec.
DUGUAY : Si tu envisages faire carrière dans ce domaine ou si tu es actuellement inscrit à un programme de technologue en radiologie médicale dans un collège canadien accrédité, tu pourrais être éligible au programme de formation subventionnée par lequel les Forces payent tes études, en échange d’une période de service obligatoire, une fois ton diplôme obtenu.
TURCOTTE : Les membres de l’équipe des Services de santé sont des soldats avant tout, comme tous les militaires. Ainsi les premiers pas de ta carrière militaire sont ta formation de base à Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec.
TURCOTTE: Une fois ta formation de base terminée, tu entreprends un préceptorat d’une année sous la supervision d’autres technologues d’expérience.
MODULE 4 – Première affectation et défis du métier
DUGUAY: Ta première affectation sera dans une clinique médicale des Forces ici au pays, où les technologues en radiologie médicale ont un horaire régulier, du lundi au vendredi.
DUGUAY : Tous mes amis que je connais avec qui j’ai été au collège, justement, ils travaillent de nuit, de soir, de fin de semaine. Donc, il y a beaucoup de beaux avantages; le salaire est assez comparable aussi.
TURCOTTE : Au cours de ta carrière militaire, tu auras des occasions d’entreprendre des formations avancées dans des spécialités comme la tomodensitométrie et l’échographie diagnostique. Il y aura aussi des occasions de voyages et de déploiements ainsi que l’accès à de la formation continue et à des cours en leadership et en gestion.
TURCOTTE : C’est un métier qui est en constante évolution, vu la numérisation, les ordinateurs, ces choses-là. Alors c’est très très important de se maintenir à jour et de ne pas perdre nos compétences.
MODULE 5 – Témoignages personnels et professionnels
DUGUAY : Ben, le plus fier, c’est de porter mon uniforme, d’être partie des Forces canadiennes, c’est déjà gros. Pour moi, c’est le plus important, c’est de travailler pour mon pays et j’en suis très fière.
TURCOTTE : Lors de ma mission humanitaire en Haïti, c’était de voir le sourire de toute la population locale qu’on a accueillie dans notre hôpital de campagne, leur bonheur de vous rencontrer, un médecin, d’avoir des soins médicaux pour la première fois de leur vie. Je crois que c’est une des choses qui m’a marquée, qui m’a marquée le plus.
DUGUAY : J’adore le métier en général, je l’ai choisi parce que c’est ça que je voulais faire. Tous les jours, c’est une bonne journée, peu importe ce qu’on fait, à la fin de ma journée, je suis contente, je retourne chez nous, puis ça a été valorisant du début à la fin.