CAPORAL ALEXANDRE BRUNEAU : Je suis le caporal Alexandre Bruneau, originaire de St-Isidore de Beauce, membre d’équipage blindé au 12e Régiment blindé du Canada à Valcartier.
Les soldats des blindés sont les spécialistes de la conduite de guerre montée. Ils assument trois rôles principaux : conduire et effectuer la maintenance de leur véhicule, charger leurs armes et les utiliser, et effectuer la maintenance de l’équipement de communication à bord.
CAPORAL ALEXANDRE BRUNEAU : À ce moment-là, c’est sûr qu’en faisant une reconnaissance, quand on suit la chaîne de commandement, eux ça leur donne de l’information qu’ils ne pensaient pas pouvoir récolter, puis à ce moment-là, ça leur permet de pondre un plan de guerre qui est beaucoup plus intelligent, plus tactique, puis pas mal plus efficace.
Une fois que l’équipage de reconnaissance a terminé son travail et a recueilli et relayé les renseignements essentiels sur l’ennemi et le terrain, les chars entrent en jeu : ils fournissent aux troupes la protection et la puissance de feu nécessaires pour avancer sur le terrain et vaincre l’ennemi.
Conduire un char de 70 tonnes n’est pas un emploi ordinaire. Pour accomplir une mission, tous les membres de l’équipage agissent comme une seule entité et se déplacent, tirent et communiquent entre eux de façon simultanée.
CAPORAL ALEXANDRE BRUNEAU : En fait, pour être un bon membre d’équipage, c’est sûr qu’il faut être à l’écoute des autres parce qu’on n’est pas tout seul puis on est une équipe; capables de travailler conjointement, on est vraiment une force qui est inestimable puis on est capables d’accomplir des tâches que bien des gens sont pas capables d’accomplir, puis on devient une petite famille.
Munis d’une vision nocturne, les véhicules blindés canadiens sont toujours prêts à l’action. Les chars Leopard peuvent, à l’aide de leurs canons à âme lisse de 120 mm, éliminer une cible se trouvant jusqu’à 4 km de distance. De leur côté, les véhicules blindés légers et les véhicules de patrouille blindés tactiques comportent une foule de canons et d’équipement de surveillance capables de détecter l’ennemi sans se faire repérer.
CAPORAL ALEXANDRE BRUNEAU : Au tout départ, c’est sûr que d’avoir à travailler avec des grosses machineries que personne au civil peut utiliser, puis avoir la chance de piloter ça, puis autrement dit d’en faire pratiquement ce qu’on veut, c’est sûr qu’il y a toujours l’aspect du petit garçon en dedans de soi qui fait en sorte qu’on peut s’amuser même si on est au travail puis on voit toujours un aspect différent du civil.
Une fois leur instruction terminée, les soldats des blindés sont affectés à l’un des trois régiments blindés historiques de la Force régulière : le Lord Strathcona’s Horse à Edmonton (Alberta), le 12
e Régiment blindé du Canada à Valcartier (Québec) ou le Royal Canadian Dragoons à Petawawa (Ontario). Les réservistes sont également répartis dans 18 régiments partout au Canada.
CAPORAL ALEXANDRE BRUNEAU : Normalement, quand on fait notre cours d’homme d’équipage à Gagetown, on est toujours qualifié — premièrement, la première position à occuper dans un véhicule c’est chauffeur.
Ils sont encadrés par des conducteurs plus expérimentés qui leur enseignent comment manœuvrer un véhicule blindé et en faire la maintenance.
CAPORAL ALEXANDRE BRUNEAU : Ensuite de ça, après avoir suivi un cours d’opérateur de systèmes de surveillance, c’est opérer tout ce qui est systèmes de radar, d’infrarouge, la caméra; ensuite de ça, on monte canonnier; pour ensuite faire le cours de chef d’équipage puis monter éventuellement faire un switch dans la tourelle puis devenir chef d’équipage.
Les soldats des blindés sont passés maître du fonctionnement multitâches et du travail en symbiose. Ils sont souvent déployés au Canada ou outremer dans le cadre d’opérations militaires. Au pays, ils pourraient être amenés à intervenir en cas de catastrophes naturelles, comme des incendies ou des inondations.
CAPORAL ALEXANDRE BRUNEAU : Le métier de blindé, même si on est un métier de combat, on est capables de faire plus que seulement détruire des cibles ou tout ce qui a trait aux armes de combat, ce qui est à dire aller carrément ailleurs. C’est l’aspect de voir des gens qui sont en détresse, puis voir dans le visage à quel point ils sont contents de nous voir arriver, puis toute l’aide qu’on est capables de leur apporter. C’est vraiment gratifiant.
CAPORAL ALEXANDRE BRUNEAU : C’est pas un métier où on s’ennuie. Il y a toujours de quoi à faire, il y a toujours une tâche quelconque qui va sortir. Je vois pas mes collègues comme vraiment des personnes avec qui je travaille mais plus comme des amis. Le fait de dire que je rentre au régiment pour pratiquement rencontrer ma famille et non des collègues, ça, ça fait en sorte que je me lève à tous les jours puis j’ai le sourire aux lèvres, puis ça fait en sorte que j’aime mon travail. Puis toutes les personnes qui sont intéressées à vouloir rentrer dans les Forces armées canadiennes, je leur dirais de foncer puis de pas laisser leur chance passer.