TITRE:
Musicien / Musicienne
SERGENT JEAN-STÉPHANE PROULX : Je suis le sergent Jean-Stéphane Proulx, originaire d’Ottawa. Musicien militaire au sein de la Musique centrale des Forces armées canadiennes.
SERGENT MARIE-PIER LAFLAMME : Et je suis sergent Marie-Pier Laflamme, originaire de Drummondville. Musicienne au sein de la Musique du Royal 22e Régiment, à Valcartier.
PROULX : On fait beaucoup plus que des parades, et puis on joue un répertoire varié, on joue de la musique populaire, du jazz, il y a différents ensembles.
LAFLAMME : Des fois on a des engagements militaires, des fois on a des engagements pour les civils.
PROULX : On a des concerts publics, on fait des tournées, des voyages outremer, on participe à des tatoos militaires. On joue parfois pour les vétérans. On est toujours très fiers de le faire.
LAFLAMME : Je trouve que c’est important d’humaniser nos militaires.
PROULX : On est le premier contact que le public a avec le monde militaire. On est le visage des Forces armées.
LAFLAMME : C’est valorisant de représenter le public canadien, mais je trouve en même temps que c’est une grosse responsabilité.
PROULX : Les bénéfices financiers, la sécurité, pour un musicien c’est quelque chose qui est très intéressant.
LAFLAMME : Souvent les musiciens ont besoin d’aller chercher un deuxième puis un troisième emploi pour joindre les deux bouts comme on dit, mais finalement, moi je suis musicienne, je fais de la musique à tous les jours, je souffle dans ma trompette à tous les matins, puis j’ai une famille, j’ai une maison et j’ai un style de vie à peu près normal, puis je joue de la musique.
NARRATION : Les musiciens des Forces armées canadiennes peuvent servir à temps partiel dans la Force de réserve ou à temps plein dans la Force régulière. Être musicien dans la Réserve est un excellent moyen de toucher un revenu supplémentaire tout en étudiant ou en occupant un autre emploi, et peut aussi mener à une carrière à temps plein de musicien au sein des Forces armées canadiennes.
LAFLAMME : J’ai joint les Forces armées canadiennes en tant que réserviste, et puis finalement, j’ai joint la Force régulière quelques années plus tard. Je voulais être musicienne à temps plein. Je voulais vivre de ma musique. Puis là, évidemment, en voyant qu’il y avait une possibilité de faire ça au sein des Forces armées canadiennes, bien ç’a été ma porte d’ouverture pour que ça devienne ma vie.
NARRATION : Chaque groupe de musique des Forces armées canadiennes propose un environnement de travail distinct, mais l’essentiel du travail reste le même. Au pays et à l’étranger, les musiciens militaires peuvent s’attendre à jouer dans le cadre de réceptions organisées en l’honneur de membres de familles royales, de chefs d’État étrangers ou de personnalités distinguées, et d’autres cérémonies gouvernementales; de défilés et de cérémonies militaires, à l’intention des militaires et de leurs invités; d’activités à l’appui du recrutement et des communautés militaires et civiles; de festivals de musique et de tattoos militaires. Peu importe l’environnement, le travail d’un musicien militaire consiste à jouer d’un instrument musical et à participer à l’administration et aux opérations de la musique.
PROULX : Il n’y a pas de semaine normale dans la vie d’un musicien, ça change constamment. Généralement on pratique le matin, et puis en après-midi on fait de l’administration.
LAFLAMME : Nos tâches secondaires sont souvent reliées à nos tournées ou à notre nouveau répertoire.
PROULX : On suggère nous-mêmes, c’est-à-dire qu’il y a différents départements dans la musique. Il y a le département des opérations, de la production, des relations publiques, du transport.
LAFLAMME : Alors, oui on a du temps pour pratiquer, on a du temps pour jouer, mais on a aussi plein d’autres tâches à effectuer dans notre journée.
LAFLAMME : On a la chance d’aller faire des concerts un petit peu partout, puis de représenter les Forces canadiennes à travers le monde. Moi je suis allée, personnellement, souvent en Europe pour faire des commémorations.
PROULX : On joue dans des endroits parfois particuliers; des endroits auxquels on n’aurait pas accès autrement. On a joué par exemple récemment au Sénat, pour la cérémonie d’installation de la nouvelle gouverneure générale. Elle nous a demandé de jouer une pièce, c’est elle qui l’a choisie spécifiquement. Et c’est ce qu’on jouait lorsqu’elle a fait son entrée en chambre. C’est une expérience très intéressante qu’on n’aurait peut-être pas la chance de vivre dans d’autres circonstances.