TITRE:
Officier du génie des systèmes de marine
Je suis le Lieutenant de vaisseau Patrick Baril de Trois-Rivières, Officier du génie des systèmes de marine. Je suis employé à l’École navale des Forces canadiennes à Halifax.
Et je suis le Lieutenant de vaisseau Chantal Desormeaux. Je viens de Cantley au Québec. Je suis Officier du génie des systèmes de marine ici à l’unité de plongée de la flotte à Esquimalt.
DESORMEAUX : À bord des navires et des sous-marins militaires canadiens, l’officier du génie des systèmes de marine dirige des équipes hautement qualifiées de techniciens, mécaniciens, pompiers et électriciens.
La responsabilité première de l’officier du génie des systèmes de marine, c’est s’assurer que le navire puisse flotter puis se déplacer également.
BARIL : Ce qu’on fait, comme vous pouvez voir dans une usine, ben, l’ingénieur des systèmes de marine, il voit à ce que ce soit fait dans le bateau.
Moteurs diesels, turbines à gaz, systèmes de production et de distribution d’énergie, systèmes de surveillance et de commande des machines, systèmes hydrauliques et pneumatiques, installations frigorifiques et de conditionnement d’air, structure de la coque, raccords de tuyauterie et plusieurs autres.
Notre rôle de combattant est de contenir et réparer les avaries causées par les incendies, l’eau ou les explosions et d’entretenir les équipements pour que le navire soit toujours en mesure de naviguer et apte au combat.
À bord d’une frégate ou d’un destroyer, on dirige plus de 50 matelots ou une quinzaine de sous-mariniers dans un sous-marin. Notre leadership et nos connaissances techniques sont mis à l’épreuve à tous les jours.
C’est que moi, je suis en charge de plusieurs personnes. J’ai un impact direct dans la vie de mon personnel.
DESORMEAUX : Donc c’est vraiment de voir un département composé de mécaniciens, d’électriciens, également de techniciens de coque, venir ensemble puis essayer de trouver une façon de rectifier le problème. C’est vraiment un défi qui est intéressant pour moi.
BARIL : J’étais intéressé par la mécanique, puis on me disait que dans le génie maritime, c’était la place où est-ce que t’avais le plus d’impact en travaillant avec la machinerie, notamment les turbines à gaz, les moteurs diesel, des pompes, des compresseurs. Tous les systèmes étaient à ta disposition. Quand on regarde le navire, c’est quand même un navire de guerre qui va très vite. On peut aider des gens, on peut intimider. On a un rôle varié, mais le plus tripant, c’est de savoir que la plupart du temps, on aide le monde.
DESORMEAUX : J’aime vraiment amener une équipe à travailler ensemble, puis à trouver des solutions à des problèmes ou à voir une fin à un problème qu’on avait rectifié.
BARIL : C’est pas toi qui travaille directement, qui te mets les mains dans la machinerie, mais c’est toi qui t’assure que toutes les pièces du casse-tête tombe en place pour accomplir ta mission, puis t’as ce qu’il faut aussi pour répondre aux besoins d’un équipage de 200 personnes à bord du navire.
BARIL : Après ta formation de base des officiers et ton instruction propre à la Marine, tu vas à Halifax pour un cours de familiarisation avec le génie maritime, d’une durée de onze semaines, dont sept se déroulent à bord d’un navire de guerre.
DESORMEAUX : Pour le cours suivant, portant sur les applications du génie des systèmes de marine, tu passes deux mois à Halifax, suivis de quatre mois à Portsmouth, en Angleterre. C’est là que tu commences à mettre en pratique tes connaissances en génie sur les systèmes spécifiques des navires et à te familiariser avec les compétences du personnel qui les font fonctionner.
BARIL : Après Portsmouth, tu es prêt pour ta première affectation à bord : tu es affecté comme membre d’équipage d’un navire de guerre canadien dont les ports d’attache sont Halifax ou Esquimalt.
DESORMEAUX : L’année suivante, tu es officier subalterne dans la Division du génie d’un navire de la flotte.
BARIL : Habituellement, c’est un an à bord d’un navire, où est-ce que t’approfondis en détails tous les systèmes. T’apprends leurs paramètres d’opérations, t’apprends à quoi ils servent, tu deviens un spécialiste de tous les systèmes.
Ensuite, tu pourrais être affecté à terre pour une courte période, ou recevoir une autre affectation d’un an à bord d’un navire, cette fois à titre de chef adjoint de la Division du génie des systèmes de marine.
DESORMEAUX : On apprend comment faire le rôle de l’officier du génie pour le bateau. Ça dure un an également, puis on assiste l’officier en charge dans toutes les sections possibles, donc : divisionnaire, administratif, également mécanique, puis technique.
BARIL : C’est sûr que le focus pour nous dans notre carrière, au début, c’est de vraiment se qualifier comme ingénieur de systèmes de marine, donc de faire notre tour en mer comme ingénieur. Mais en dehors de ça, il y a plusieurs possibilités. On peut travailler dans une école navale, où est-ce qu’on va être responsable de l’entraînement. On peut aussi aller travailler dans des usines où est-ce qu’on répare les bateaux, donc on va apporter du support pour réparer les bateaux. On peut même aller travailler à Ottawa pour les projets, donc, la Marine, il y a beaucoup de nouveaux projets qui vont s’en venir – modernisation des frégates, donc c’est un gros projet. Donc on a plusieurs possibilités autres que ce qu’on fait en mer.
BARIL : C’est vrai, on travaille très fort, mais quand c’est le temps de s’amuser, surtout quand on rentre à quai, on est libres d’aller explorer les ports étrangers, d’aller rencontrer les gens, aller s’amuser avec tout notre département.
DESORMEAUX : L’aspect voyage, l’aspect découvrir le monde, l’aspect de servir pour son pays. Dans ma courte carrière, j’ai déjà eu l’opportunité d’aller sur tous les continents, au-delà de 27 pays… Ça contribue au « plus » de l’emploi.