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Marine

Opérateur·trice de sonar

Militaires du rang | Temps plein


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Aperçu

En tant que militaire, les opérateur·trices de sonar compilent et analysent des renseignements acoustiques. Ils peuvent être employés dans trois domaines distincts des opérations de lutte anti-sous-marine : navires de surface, sous-marins ou surveillance sous-marine intégrée. 

En tant que membres de l’équipe de collecte de renseignements du navire, les opérateur·trices de sonar ont les principales responsabilités suivantes :

  • Utiliser les sonars actifs et passifs, les simulateurs de sonar, le matériel de communications, le bathythermographe, les bouées acoustiques et les systèmes de transmission de données

  • Vérifier le bon fonctionnement du matériel au moyen des dispositifs d’essai intégrés et des procédures de diagnostic d’anomalies en ligne de base

  • Aider à la formulation des décisions de commandement en réunissant et en analysant des données sonar et des renseignements
  • Réunir, évaluer et identifier les composantes importantes des données océanographiques
  • Convertir des données océanographiques et acoustiques analysées en rapports détaillés
  • Tenir à jour des tableaux de l’état des opérations, des cartes et des registres de veille, ainsi que des tracés géographiques, opérationnels et tactiques

Environnement de travail

Les opérateur·trices de sonar passent une bonne partie de leur carrière à bord de navires stationnés à Halifax, en Nouvelle-Écosse, ou à Esquimalt, en Colombie-Britannique. Ils connaissent l’expérience unique et les défis associés au travail en mer, comme les espaces restreints, les espaces de pont découvert et les diverses conditions météorologiques.

Comme tout le personnel de bord, les opérateur·trices de sonar font équipe avec leurs collègues pour remplir d’autres tâches en plus de celles propres à leur spécialité, comme sentinelle ou vigie, manœuvrier·ère pour le ravitaillement en mer et membre d’équipage à l’entrée et à la sortie des ports. Ils participent aussi aux opérations de recherche et de sauvetage et aux manœuvres visant à récupérer une personne tombée par-dessus bord, font partie de l’équipe d’intervention d’urgence du navire pour les veilles de sécurité et effectuent des travaux d’entretien et de réparation sur le navire. Pendant les procédures d’urgence, ils sont aussi membres de l’équipe de lutte contre l’incendie et s’occupent de limiter les avaries advenant une brèche dans la coque du navire. Au besoin, ils peuvent faire partie de l’équipe d’arraisonnement des navires chargée d’inspecter la cargaison de navires suspects et de détenir l’équipage de ces navires pendant les inspections.

Si vous choisissez de faire carrière dans la Force régulière, vous serez affecté à votre première base dès que vous aurez terminé l’instruction requise. Bien qu’il y ait une certaine latitude concernant les affectations (réinstallations), il n’est pas toujours possible de satisfaire toutes les demandes et, par conséquent, vous devez vous attendre à déménager à un moment ou à un autre pendant de votre carrière. Toutefois, si vous décidez de vous enrôlez dans la Force de réserve, vous le ferez via une unité spécifique de la Force de réserve. Outre l’instruction, votre lieu de travail à temps partiel sera l’unité de la Force de réserve que vous aurez choisie et ne serez pas dans l’obligation de déménager pour une affectation à une autre base. En tant que membre de la Force de réserve, vous travaillez généralement un soir par semaine et certaines fins de semaine, avec la possibilité d'un emploi à temps plein.

Aperçu de carrière

Transcription

TITRE:

Opérateur·trice de sonar

DANS LES FORCES CANADIENNES

MATELOT DE 1re CLASSE GUILLAUME DURAND : Je suis matelot de 1re classe Guillaume Durand, de Montréal, opérateur sonar à bord du NCSM Régina.

Les opérateurs de sonar sont des agents sous‑marins qui examinent minutieusement l’environnement marin et la façon dont le son voyage sous l’eau. Ils font partie du groupe des opérations chargé de conseiller l’équipe de commandement à bord des navires de guerre et des sous‑marins canadiens au sujet de toutes les activités survenant sous la surface. Au moyen d’équipements de pointe, ils réalisent des analyses des mouvements de l’objectif, effectuent des scénarios de combats simulés et informent le commandement au sujet des menaces potentielles pour le navire et son équipage.

DURAND : Nous, les opérateurs sonar, on s’occupe à construire une image. On a beaucoup d’équipement – de l’équipement passif, actif – ça écoute tout ce qui se passe dans l’eau. Et le son dans l’eau, ça va beaucoup plus vite que dans l’air. On peut vraiment savoir tout ce qui se passe alentour de nous autres, et même s’il y a un petit sous-marin, on peut savoir exactement il est où à tout moment.

Les opérateurs de sonar sont des spécialistes formés qui manipulent des capteurs audio sensibles dans une colonne d’eau afin de détecter, de localiser et de poursuivre des sous‑marins ennemis. Ils sont des planificateurs de mission agiles qui mettent à profit leur expertise pour créer et exécuter des plans de lutte anti‑sous‑marine. Ils surveillent attentivement les bruits océaniques et sont toujours sur un pied d’alerte pour détecter la présence de torpilles, la menace la plus meurtrière pour un navire en mer.

Les compétences de base requises comprennent la capacité de résoudre des problèmes, d’avoir un esprit critique et de faire des analyses. Les opérateurs de sonar doivent être en mesure de regrouper l’information tirée des données océanographiques et des données de leurs capteurs afin de maximiser la capacité de détection du navire. Un nouveau défi peut se présenter à tout moment, et les opérateurs de sonar doivent maintenir une concentration soutenue et porter une grande attention aux détails.

Les opérateurs de sonar collaborent avec d’autres pays pour planifier et exécuter des missions, notamment en offrant du soutien à des forces opérationnelles internationales pour lutter contre le trafic illicite de stupéfiants et la traite de personnes, ou pour détecter les sous-marins.

DURAND : Le moment où on détecte des sous-marins, c’est le meilleur moment de la job, parce que c’est là que tout ton entraînement, puis toutes les années que t’es allé à l’école pour devenir un opérateur sonar, c’est là que ça te vient. C’est pas mal excitant, surtout quand on est dans la Méditerranée puis on détecte des sous-marins – c’est la vraie vie, là, fait que, on fait ça pour vrai, puis c’est pas mal excitant.

Une fois leur formation professionnelle terminée, les opérateurs de sonar sont affectés à leur premier navire basé à Halifax (Nouvelle-Écosse) ou tout juste à l’extérieur de Victoria (Colombie-Britannique) où ils se joignent à une équipe composée d’opérateurs de sonar et d’autres professionnels. Ils y commencent immédiatement une formation pratique et s’emploient à obtenir la qualification qui leur permettra de participer activement aux bordées de service du navire. Ils deviennent membres à part entière de l’équipe de combat dans la salle des opérations et peuvent aussi se porter volontaires pour servir à bord d’un sous-marin.

Les opérateurs de sonar pourraient avoir l’occasion d’obtenir la spécialisation de contrôleur aérien des aéronefs embarqués et devenir ainsi responsables du contrôle des hélicoptères et des avions exploités avec le navire. Ils se servent aussi de véhicules aériens sans pilote, qui accroissent les capacités de surveillance du navire.

Pour un marin, une journée en mer typique peut inclure l’acquisition d’expérience pratique et de la formation en équipe, notamment dans le cadre de simulations d’incendie, d’inondation ou d’urgence médicale, qui sont des scénarios de lutte contre les avaries auxquels participent tous les membres de l’équipage.

Lorsqu’ils ne sont pas en service, les marins peuvent faire de l’exercice et relaxer avec leurs collègues. Ils prennent leurs repas ensemble et ont chacun un accès personnel à Internet et à leurs courriels, en plus de pouvoir communiquer régulièrement avec leur famille et leurs amis au pays par téléphone satellite.

DURAND : Le côté camaraderie sur un navire, c’est quelque chose qui est très important. Tu travailles, tu dors, tu manges, tu fais tout avec le monde de ta job. Tu sais, t’es 24 heures sur 24 ensemble.

DURAND :  Moi, l’aspect le plus cool de ma job, c’est les ports, visiter les villes. C’est les places que tu irais jamais dans ta vie comme civil, des cultures que tu verrais jamais. J’adore ça rencontrer du monde que je rencontrerais jamais puis voir comment eux vivent leur vie. Ça arrive pas à n’importe quelle job, ça.

 

TITRE:

OPÉRATEUR·TRICE DE SONAR
DANS LES FORCES CANADIENNES

Emplois civils équivalents

  • Pas de travail civil directement liés

Instruction

La première étape de l’instruction est le Cours de qualification militaire de base, ou instruction de base, qui est offert à l’École de leadership et de recrues des Forces canadiennes à Saint-Jean-sur- Richelieu, au Québec. Ce cours vous enseignera les aptitudes de base et les connaissances communes à tous les emplois militaires. L’un des objectifs du cours est de veiller à ce que vous conserviez la norme de condition physique des Forces armées canadiennes (FAC); par conséquent l'entraînement est physiquement exigeant.

Pour en savoir plus sur l’instruction de base ici.

Les opérateur·trices de sonar fréquentent soit l'école de la flotte navale à Esquimalt, en Colombie-Britannique, soit l'école de la flotte navale de l'Atlantique à Halifax, en Nouvelle-Écosse. La formation dure environ 25 semaines et porte sur les sujets suivants :

  • Utilisation des sonars acoustiques actifs et passifs
  • Analyse des sources acoustiques passives
  • Utilisation du matériel acoustique auxiliaire
  • Physique du son, appliquée à l’océanographie militaire

Vous pourriez avoir la possibilité d’acquérir des compétences spécialisées par l’intermédiaire de cours magistraux ou d’une formation en cours d’emploi, notamment :

  • Sous-marinier
  • Plongeur de bord
  • Surveillant de l’équipe de plongée de bord
  • Équipe d’arraisonnement de navires
  • Leadership et gestion
  • Techniques d’enseignement

À mesure qu’ils progresseront dans leur carrière, les opérateur·trices de sonar qui manifesteront les aptitudes et les prédispositions nécessaires auront accès à l’instruction avancée. Les cours offerts sont les suivants :

  • Analyste acoustique de niveau supérieur
  • Surveillant·e de contrôle des sonars
  • Directeur·trice de la lutte anti-sous-marine
  • Opérateur·trice de sonars à bord d’un sous-marin
  • Traitement des données sur les cibles au moyen du système de détecteurs de surveillance en réseaux remorqués
  • Analyseur·se de données des cibles
  • Officier·ère de quart chargé des opérations

Programmes d’enrôlement

Aucune expérience professionnelle préalable ni aucune compétence liée à la carrière ne sont requises. Les recruteurs des FAC peuvent vous aider à déterminer si vos intérêts personnels et vos qualités correspondent aux critères de cette profession.

Ce poste exige que les candidat·es aient terminé au minimum leur 10e année ou leur 4e secondaire au Québec, conformément aux normes provinciales.

Il est possible que les études à l’étranger soient reconnues.