TITRE:
Opérateur / Opératrice de sonar
DANS LES FORCES CANADIENNES
MATELOT DE 1re CLASSE GUILLAUME DURAND : Je suis matelot de 1re classe Guillaume Durand, de Montréal, opérateur sonar à bord du NCSM Régina.
Les opérateurs de sonar sont des agents sous‑marins qui examinent minutieusement l’environnement marin et la façon dont le son voyage sous l’eau. Ils font partie du groupe des opérations chargé de conseiller l’équipe de commandement à bord des navires de guerre et des sous‑marins canadiens au sujet de toutes les activités survenant sous la surface. Au moyen d’équipements de pointe, ils réalisent des analyses des mouvements de l’objectif, effectuent des scénarios de combats simulés et informent le commandement au sujet des menaces potentielles pour le navire et son équipage.
DURAND : Nous, les opérateurs sonar, on s’occupe à construire une image. On a beaucoup d’équipement – de l’équipement passif, actif – ça écoute tout ce qui se passe dans l’eau. Et le son dans l’eau, ça va beaucoup plus vite que dans l’air. On peut vraiment savoir tout ce qui se passe alentour de nous autres, et même s’il y a un petit sous-marin, on peut savoir exactement il est où à tout moment.
Les opérateurs de sonar sont des spécialistes formés qui manipulent des capteurs audio sensibles dans une colonne d’eau afin de détecter, de localiser et de poursuivre des sous‑marins ennemis. Ils sont des planificateurs de mission agiles qui mettent à profit leur expertise pour créer et exécuter des plans de lutte anti‑sous‑marine. Ils surveillent attentivement les bruits océaniques et sont toujours sur un pied d’alerte pour détecter la présence de torpilles, la menace la plus meurtrière pour un navire en mer.
Les compétences de base requises comprennent la capacité de résoudre des problèmes, d’avoir un esprit critique et de faire des analyses. Les opérateurs de sonar doivent être en mesure de regrouper l’information tirée des données océanographiques et des données de leurs capteurs afin de maximiser la capacité de détection du navire. Un nouveau défi peut se présenter à tout moment, et les opérateurs de sonar doivent maintenir une concentration soutenue et porter une grande attention aux détails.
Les opérateurs de sonar collaborent avec d’autres pays pour planifier et exécuter des missions, notamment en offrant du soutien à des forces opérationnelles internationales pour lutter contre le trafic illicite de stupéfiants et la traite de personnes, ou pour détecter les sous-marins.
DURAND : Le moment où on détecte des sous-marins, c’est le meilleur moment de la job, parce que c’est là que tout ton entraînement, puis toutes les années que t’es allé à l’école pour devenir un opérateur sonar, c’est là que ça te vient. C’est pas mal excitant, surtout quand on est dans la Méditerranée puis on détecte des sous-marins – c’est la vraie vie, là, fait que, on fait ça pour vrai, puis c’est pas mal excitant.
Une fois leur formation professionnelle terminée, les opérateurs de sonar sont affectés à leur premier navire basé à Halifax (Nouvelle-Écosse) ou tout juste à l’extérieur de Victoria (Colombie-Britannique) où ils se joignent à une équipe composée d’opérateurs de sonar et d’autres professionnels. Ils y commencent immédiatement une formation pratique et s’emploient à obtenir la qualification qui leur permettra de participer activement aux bordées de service du navire. Ils deviennent membres à part entière de l’équipe de combat dans la salle des opérations et peuvent aussi se porter volontaires pour servir à bord d’un sous-marin.
Les opérateurs de sonar pourraient avoir l’occasion d’obtenir la spécialisation de contrôleur aérien des aéronefs embarqués et devenir ainsi responsables du contrôle des hélicoptères et des avions exploités avec le navire. Ils se servent aussi de véhicules aériens sans pilote, qui accroissent les capacités de surveillance du navire.
Pour un marin, une journée en mer typique peut inclure l’acquisition d’expérience pratique et de la formation en équipe, notamment dans le cadre de simulations d’incendie, d’inondation ou d’urgence médicale, qui sont des scénarios de lutte contre les avaries auxquels participent tous les membres de l’équipage.
Lorsqu’ils ne sont pas en service, les marins peuvent faire de l’exercice et relaxer avec leurs collègues. Ils prennent leurs repas ensemble et ont chacun un accès personnel à Internet et à leurs courriels, en plus de pouvoir communiquer régulièrement avec leur famille et leurs amis au pays par téléphone satellite.
DURAND : Le côté camaraderie sur un navire, c’est quelque chose qui est très important. Tu travailles, tu dors, tu manges, tu fais tout avec le monde de ta job. Tu sais, t’es 24 heures sur 24 ensemble.
DURAND : Moi, l’aspect le plus cool de ma job, c’est les ports, visiter les villes. C’est les places que tu irais jamais dans ta vie comme civil, des cultures que tu verrais jamais. J’adore ça rencontrer du monde que je rencontrerais jamais puis voir comment eux vivent leur vie. Ça arrive pas à n’importe quelle job, ça.
TITRE:
OPÉRATEUR / OPÉRATRICE DE SONAR
DANS LES FORCES CANADIENNES