CAPORAL-CHEF LOUIS-FÉLIX SÉGUIN-GOUGEON : Je suis le caporal-chef Louis-Félix Séguin-Gougeon, originaire de Rimouski, technicien de munitions au Dépôt de munitions des Forces canadiennes à Bedford, en Nouvelle-Écosse.
Les techniciens de munitions sont des experts dans la distribution, l’entreposage, l’expédition et l’élimination des munitions dans les Forces armées canadiennes. Ce sont des conseillers techniques qui ont le devoir de s’assurer que toutes les munitions et tous les explosifs dont les Forces ont besoin sont utilisés en toute sécurité.
Les techniciens de munitions doivent connaître tous les types de munitions : leur aspect, leur bruit, et les dangers associés à leur manipulation.
CAPORAL-CHEF LOUIS-FÉLIX SÉGUIN-GOUGEON : On travaille avec toutes les munitions, en partant du plus petit calibre qu’on peut imaginer, que ce soit les calibres pour les pistolets, les fusils, les revolvers; les obus pour les bateaux, pour l’artillerie; les torpilles pour les bateaux, des missiles; tout ce que la Force aérienne utilise, que ce soit aussi des missiles, ou de la munition plus grosse pour les canons automatiques, ou encore même des bombes.
Les techniciens de munitions utilisent une variété d’équipement et travaillent avec tous les autres métiers pour acheminer les munitions où elles doivent aller — au Canada ou à l’étranger pour appuyer les opérations militaires dans le monde. Ce cheminement de carrière unique convient aux personnes qui aiment travailler avec des marchandises dangereuses et qui ont un penchant pour les connaissances techniques et le dépannage.
CAPORAL-CHEF LOUIS-FÉLIX SÉGUIN-GOUGEON : Notre métier consiste en fait à s’assurer que toutes les munitions pour les Forces canadiennes, de l’acquisition du manufacturier jusqu’à temps que les utilisateurs les mettent à essai, soient sécuritaires et soient efficaces.
Le travail quotidien des techniciens de munitions est incroyablement varié. Pendant les exercices ici au Canada, ils sont responsables des vérifications de sécurité et de la distribution des munitions, ils doivent assurer un suivi de ce qui est utilisé, et reprendre et entreposer ce qui n’a pas été utilisé. Lorsque l’exercice est terminé, ils vont sur le terrain pour nettoyer le champ des obus et des missiles non explosés.
CAPORAL-CHEF LOUIS-FÉLIX SÉGUIN-GOUGEON : Les explosions sont toujours très impressionnantes. On les voit encore et encore, mais on se tanne pas de les voir. C’est toujours très impressionnant de les voir. Plus elles sont grosses, mieux c’est.
CAPORAL-CHEF LOUIS-FÉLIX SÉGUIN-GOUGEON : Une des expériences les plus marquantes que j’ai pu avoir, c’est d’aller passer un été à Dundurn pour faire des champs de tir de démolition. C’est vraiment impressionnant à Dundurn de passer toute la journée à travailler sur le champ de tir, de tout préparer, pour finalement à la fin de la journée, quand tout est fait après toute cette labeur, toute cette chaleur, toute cette sueur, de pouvoir tout faire exploser comme c’était prévu, dans l’ordre qu’on avait prévu et que tout se passe bien — c’est vraiment gratifiant puis c’est vraiment une expérience unique.
Après avoir reçu leur qualification professionnelle, les techniciens de munitions travailleront dans les bases canadiennes.
Les techniciens de munitions travaillent dans des installations qui possèdent des stocks nationaux de munitions et d’explosifs. Ils œuvrent dans tous les aspects du cycle de vie des munitions.
CAPORAL-CHEF LOUIS-FÉLIX SÉGUIN-GOUGEON : Lorsqu’on est muté la première fois quand on a fini notre cours, on est normalement pris en charge par un technicien de munitions qui est plus expérimenté. Après ça, on va passer à travers toutes les sections, petit à petit, afin de découvrir toutes les facettes du métier de technicien de munitions.
De manière générale, ces rotations durent trois mois, ou plus, pour s’assurer que les techniciens de munitions soient compétents dans tous les aspects de leur travail — pour diverses unités, comme les Services techniques, les services de réception et de livraison, l’entrepôt, la sécurité des explosifs et la récupération des explosifs.
À mesure qu’ils acquièrent de l’expérience, ils auront la chance de suivre des cours de formation avancée, tant au Canada qu’à l’étranger, et de se perfectionner sur l’élimination des munitions chimiques. Les occasions de voyager sont nombreuses, au Canada et à l’étranger, en appui aux opérations militaires courantes.
CAPORAL-CHEF LOUIS-FÉLIX SÉGUIN-GOUGEON : Ça nous permet de voyager, forcément. Depuis que moi, je suis dans l’Armée, j’ai voyagé dans toutes les provinces du Canada, j’ai voyagé outremer pour plusieurs trucs. Alors ça, c’est vraiment intéressant de le faire, ça permet d’avoir accès à des choses qu’on aurait jamais accès autrement, et puis forcément, de travailler avec des munitions tous les jours — en dehors de travailler pour les Forces canadiennes, je pense pas qu’il y ait aucun endroit vraiment où on peut faire ça.