CAPORAL KEVIN LEE GAGNON : Je suis caporal Kevin Lee Gagnon de Saguenay, technicien en géomatique au 4 e Régiment d’appui du génie à la base de Gagetown au Nouveau-Brunswick.
Les techniciens en géomatique sont appelés à créer un schéma représentatif de toutes les opérations au sein des Forces armées canadiennes. Ils disposent du matériel informatique le plus sophistiqué et d’une technologie géospatiale de pointe pour créer une représentation virtuelle du paysage qui est ensuite utilisée pour planifier et mener d’importantes opérations au Canada et partout dans le monde.
Les techniciens en géomatique recueillent et analysent les données géospatiales provenant de différentes sources afin de produire des cartes numériques ou des cartes papier en se servant du Système d’information géomatique.
CAPORAL KEVIN LEE GAGNON : Le rôle d’un technicien en géomatique, c’est de fournir des cartes, des analyses, des éléments visuels à notre chaîne de commandement pour supporter la mission. Selon les besoins de la chaîne de commandement, on va produire des cartes pour leur montrer le chemin, des cartes pour leur montrer la route, donner des analyses de terrain, leur dire quels types de véhicules peuvent passer sur quel type de terrain, sur quel type de route. Le métier de technicien en géomatique supporte l’infanterie, les métiers de l’Armée de terre en leur donnant le chemin à prendre. Ils sont directement impliqués dans le processus de planification militaire et peuvent influencer la prise de décisions de niveau supérieur.
CAPORAL KEVIN LEE GAGNON : On travaille conjointement avec le Renseignement, on donne des informations cruciales sur le terrain au commandement afin qu’il puisse planifier ses opérations. Des informations comme, par exemple, la pente, l’état des routes. S’il y a pas de routes, est-ce que c’est traficable, avec quel type de véhicule, s’il y a des marécages, des gros obstacles naturels que le commandant devrait savoir afin qu’il puisse envoyer ses troupes sur le terrain sécuritairement.
Les techniciens en géomatique font partie de l’Armée canadienne, mais ils peuvent également être amenés à travailler pour l’Aviation royale canadienne, la Marine royale canadienne et les Forces spéciales afin de tracer des cartes et des graphiques pour toutes les opérations. Puisque la surface de la Terre évolue constamment, les techniciens en géomatique doivent régulièrement effectuer des opérations de levés afin de s’assurer que tous les produits cartographiques sont exacts. Ces opérations peuvent comprendre l’exécution de levés d’aéroports militaires, de pistes, de sites éloignés dans le Nord ou de villes situées outremer au moyen de récepteurs GPS très précis, ou d’autres instruments de levés comme le LIDAR et les stations totales électroniques.
CAPORAL KEVIN LEE GAGNON : Je suis extrêmement fier d’être technicien en géomatique parce qu’on fait une différence sur le terrain. Et ce qu’on fait, c’est des produits qui ont un impact réel sur des situations qui sont présentes.
CAPORAL KEVIN LEE GAGNON : Ce qui est particulièrement intéressant avec le métier de Geo Tech, c’est qu’on peut créer des produits à partir de zéro. Ça, c’est toujours excitant; on a un papier blanc et on part de A à Z, et on donne notre produit final. Et on peut appliquer nos goûts personnels afin de communiquer le message qu’on veut transmettre.
Une fois leur instruction terminée, les techniciens en géomatique peuvent être affectés à l’une de quatre brigades, au sein de l’un des quelques quartiers généraux au Canada, ou au Service de cartographie du Centre d’excellence en géomatique à Ottawa. Les techniciens-réservistes retournent, quant à eux, à leur unité d’appartenance et continuent de travailler sous supervision.
Au cours de leur première année d’emploi, les techniciens en géomatique continuent de renforcer leurs compétences en tant que soldats et leurs capacités de géomatique dans le cadre de leur emploi.
CAPORAL KEVIN LEE GAGNON : Au début, on est des producteurs de cartes. Ensuite on évolue dans les rangs, on analyse les cartes, on fait des analyses plus poussées. Et ensuite on tombe au niveau du leadership, on fait de la gestion de personnel.
CAPORAL KEVIN LEE GAGNON : Ce que j’apprécie davantage d’être un technicien en géomatique, c’est le défi qu’on a à chaque fois qu’on fait un nouveau projet. On sait jamais sur quoi on va tomber, on sait jamais c’est quoi qu’on va avoir à faire, on sait jamais dans quels délais on va avoir à faire, c’est toujours une surprise. Si on est à soif de défis, on est à soif de création, c’est le métier idéal.